L’étude de faisabilité est née de la volonté de la Ministre des Sports de créer un Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ) Sport & Loisirs par Région.
En effet, le modèle des GEIQ, très développé sur de nombreux secteurs comme le Bâtiment Travaux Publics (BTP), la propreté, la métallurgie, est apparu comme une solution a priori intéressante et pertinente pour le secteur du sport et loisirs. De nombreuses raisons justifient cette hypothèse, notamment celle liée au double enjeu de pérennisation de l’emploi (forte proportion de contrats à temps partiel, de contrats courts, de saisonniers, avec des rythmes de travail discontinus) et de qualification dans un contexte qui offre de réelles perspectives (JOP 2024, professionnalisation des clubs…), avec des niches très importantes identifiées, comme par exemples les maîtres-nageurs.
De plus, aux yeux du Ministère, la solution GEIQ parait pleinement complémentaire aux outils existants, comme le Groupement d’Employeurs (GE) notamment, pour assurer une progressivité des parcours d’insertion socio-professionnels.
La Fédération Nationale Profession Sports et Loisirs, accompagnée de Pluricité a été mandatée pour conduire une étude de faisabilité sur la création de GEIQ Sport et Loisirs.
L’étude de faisabilité a tout d’abord reposé sur le déploiement d’un protocole de collecte de données et d’informations en mode exploratoire : étude des actions d’insertion et de qualification dans le champ de l’emploi sportif, avec une exploration des finalités, outils, parcours proposés, innovations pédagogiques, résultats obtenus, etc…
L’étude a ensuite consisté à s’intéresser aux GEIQ en place sur le secteur (notamment le GEIQ PSAL 59, seul « véritable » GEIQ en France sur le sport et loisirs) et les projets de GEIQ en cours (PACA, la Réunion, Guyane, Ile de France, Auvergne…). Bien évidemment, le travail s’est adapté aux évolutions contextuelles (création de projets voire de GEIQ en cours de mission, réflexions naissantes sur certains territoires). Les analyses ont été particulièrement approfondies sur le modèle économique de ces GEIQ (ou projets de GEIQ), ainsi que sur les modes de gouvernance envisagés, au regard de la spécificité du secteur.
Compte-tenu des conclusions intermédiaires de l’étude, partagées avec le Comité de suivi en octobre 2019, et de la complexité des enjeux relevés, conclusions qui relevaient notamment l’existence d’actions et d’initiatives d’insertion et de qualification par les acteurs associatifs aux résultats et à la fragilité avérés, le travail est passé d’une logique « étude de faisabilité » à une logique « élaboration d’une politique de branche ». En effet, avant de statuer sur l’encouragement éventuel à la création de GEIQ, il est apparu important voire essentiel de définir une politique de branche pour :
Ainsi, de nombreux entretiens et échanges ont été menés avec différents acteurs : FNGEIQ, CNEA, COSMOS, AFDAS, Ministères…
Résultats / chiffres clés :